Mon drapeau est une flamme rieuse
Dont je garde encore l’étincelle
À l’heure où brûlent
Les maux les jours
Dans la paresse qui confine
et ment
Une lueur de cendre
Qu’il me restera dans ton regard éteint
Quand tu reviendras
De l’Arcahaie
Ces bouts d’avenir flottant au vent
L’amour à refaire
Cette femme au corps tailladé
de honte
aux mamelles fissurées
À soigner les sutures
Quand tu reviendras
De là-bas
Les rêves fous
les lèvres sifflant le chant du renouveau
Chaque rue de Port-au-Prince
Aura ton cher visage
Et ton sang couronnera les rues
Et fera autour de la mer
Un ruban de liberté
Mon drapeau
ce chant encore chaud
Que roule l’Artibonite
Pour refleurir les gestes
Les arbres qui chantent la nuit
L’espérance inconnue au cœur des lendemains
Mon drapeau est ton corps trop
parfumé de doute
Amoureux sous les draps
En duo je déguste
Au menu du déjeuner simple sur l’herbe nue
James Stanley Jean-Simon
Catégorie : Poésie
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