Il est dit à la mer
Que je fume la colère du macadam
Que j’installe mes blessures
dans les doigts du petro
Et le caribe trainera en cendre
Dans les dentelles des rues
Il est dit aux trottoirs
Je suis une phrase sortie d’une pluie
Moitié nue
Moitié endormie
Dans la cadence de tes rêves
Il est dit au matin
Je ne cèderai pas
A la tache du songe
Qui ne mesure pas les étincelles de l’orage
Voici que mon visage s’effondre
Dans le feuillage de l’absence
Et que le temps murmure
Devant la porte de nos doigts
Voici que les ossements de mon regard
Marchent dans l’horloge de l’oubli
Et que même voilés
Ils regardent tes tendresses
Qui s’en allaient barricadées
Aux bras de l’automne
Adlyne Bonhomme